ME AND MY HONDA

Stef Fockaert et ses

CBR FIREBLADES


Certaines personnes collectionnent des timbres. Pour Stef Fockaert (32 ans), ce sont les Fireblades. Il en a cinq au total, et c'est ce qu'on peut appeler une collection. Avec l’arrivée prochaine des nouvelles CBR1000RR-R Fireblade et SP dans les showrooms, Honda Motor Magazine interroge Stef quant à sa prédilection pour l'icône de course Honda.

Stef a cinq ans lorsqu’il entre en contact avec une Honda Fireblade pour la première fois. “Mon père a acheté une nouvelle Fireblade noire en 1992 et un de ses amis, une blanche. J'étais encore très jeune et, en fait, je ne savais pas vraiment avec quoi mon père roulait précisément. Juste avant de vendre cette Fireblade – on devait être quelque part en 1995 – il a voulu un souvenir ultime de la moto. Il s'est inspiré d'un documentaire d'un Français qui avait monté une caméra sur son réservoir pour ensuite remonter des files à très haute vitesse. À son tour, mon père a monté une caméra sur le réservoir de sa Fireblade pour ensuite faire un tour dans le quartier. Quand j'étais un peu plus âgé, j'ai trouvé ce film. Je ne sais pas combien de fois je l'ai regardé, mais elles furent innombrables.” L'intérêt de Stef est éveillé. Quand il commence à travailler comme mécanicien automobile des années plus tard et que son collègue s'avère avoir une Blade, il lui demande s'il peut la conduire. Stef : “C'était la même Blade que celle de mon père. J'avais dix-sept ans et même si j'étais beaucoup trop jeune et absolument inexpérimenté – ma seule expérience se limitait à ma meule de course à boîte manuelle d'alors – mon collègue a accepté que je fasse un petit tour avec elle. Aussitôt dit, aussitôt fait : le casque sur la tête et me voilà parti.” ça allait être un tour inoubliable et le début d'une passion pour la Honda Fireblade. Stef se souvient : “J'ai doucement mis les gaz jusqu’à 6000 tours et je me suis dit : waouh ! Après quelques kilomètres, j'ai ouvert les gaz à fond d’un coup. Je n'oublierai jamais l’accélération que le jeune petit gars que j’étais alors a encaissée. ça a probablement été le plus beau moment que j'aie jamais vécu sur une Blade. Ce genre de choses dont on ne fait l’expérience qu'une seule fois.”


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LA SOIF DE COLLECTIONNER

Après diverses recherches pour trouver des Fireblade en bon état et avec peu de kilomètres au compteur, Stef a maintenant cinq Blades en sa possession. “Il y en a deux de 1992 et une de 1993. De plus, j'en ai deux en restauration : également de 1992 et 1993. Ma préférence va à la noire de 1992 et à celle avec l'échappement SPES. Mon père avait le même sur sa Blade. Il a un look et une sonorité nostalgiques. La Blade que j’utilise le plus a entretemps plus de 66.000 kilomètres au compteur, dont 12.000 à mon actif. Je ne fais pas de grands voyages avec elle. Je la prends plutôt à l’occasion pour me vider la tête entre les heures de travail. En tant que gérant de ma propre entreprise, cela fait du bien de temps en temps.”


Il semble que Stef s’en tienne provisoirement à cinq Blades. Pour l’instant, sa soif de collectionner semble étanchée. Mais il ne faut jamais dire jamais. “Le summum serait de pouvoir racheter la Blade de mon père. Où qu'elle soit...”


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LA BLADE ORIGINELLE : ARCHI-SOLIDE

La formation en technique automobile de Stef constitue un plus bien pratique dans le cadre de son passe-temps de collectionneur. “Je fais moi-même l'entretien et les restaurations. Évidemment, je dois aussi confier certaines tâches à d’autres, comme la peinture, etc. Mais, en soi, la Blade est une moto sur laquelle on peut travailler très facilement. Tout est assemblé avec logique. Et comme tout le monde le sait, le moteur de la Blade originelle est tout simplement archi-solide.”


Stef s’intéresse-t-il à d'autres Honda que la Fireblade ? “Personnellement, je trouve que la Bol d'Or a aussi quelque chose. Si jamais un bel exemplaire devait se présenter, je me risquerais peut-être bien à la restaurer aussi. Honda me parle surtout sur le plan émotionnel. Mon père a conduit beaucoup de Honda lorsqu’il était jeune, comme la XL500R, la Bol d'Or, la CBR600F et, bien sûr, la Fireblade. Je suis très curieux de voir la nouvelle CBR1000RR-R Fireblade. Je pense que ce sera une vraie bête. Je n'ai d'expérience qu'avec les Fireblades de 1992-1993, donc je pense que cela n’a plus rien à voir. J'aimerais l'essayer pour comparer !”