ME AND MY HONDA

Tijl van Brussel

XL600LM PARIS-DAKAR


Tijl van Brussel, 42 ans, possède un véritable trésor avec son édition limitée de la XL600LM Paris-Dakar. Il en est bien conscient et en prend le plus grand soin. Mais cela ne l'empêche pas de temps en temps de sortir sa classique de 1986 et de s'offrir un petit parcours off-road. Car en fin de compte… “c'est quand même à ça que ça sert, une moto pareille”.

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“Enfant, j'étais déjà fasciné par le rallye Paris-Dakar, et surtout par ces fous du désert sur leur moto. Car honnêtement, il faut quand même être un peu givré pour se lancer dans une telle aventure à moto, non ?” Autrement dit, la passion de Tijl pour le hors-piste et Honda ne date pas d'hier. Celui ou celle qui lui a réellement donné le virus ? Une dame qui participait à l'époque à des courses de MBX. "Elle travaillait avec ma mère à la librairie et son mari possédait un garage Honda. J'ai pu monter quelques fois derrière elle, et je peux vous assurer que pour un enfant de 12 ans, c'était quelque chose ! C'est là que je me suis pris de passion pour Honda. J'admirais autant la marque que la femme.”

Logique donc qu'à l'adolescence, le choix de Tijl se porte sur les cyclomoteurs Camino de Honda, dont il débride allègrement les moteurs. “Je me suis souvent fait arrêter par la police, mais un bouton secret m'a évité pas mal d'amendes. Haha !” Malheureusement, Tijl se fait voler ses Camino, mais il se console rapidement en achetant sa première moto. “Une Shadow 600. J'avais dix-neuf ans. J'ai eu une moto avant d'avoir une voiture. C'est vous dire si j'aimais les motos !”

Une édition limitée exceptionnelle

Pas difficile d'imaginer les bonds qu'a dû faire le cœur de Tijl lorsqu'il découvre la XL600LM Paris-Dakar dans le garage de son beau-père. “Elle était remisée dans un coin, toute rouillée. Une partie avait même été victime des flammes. J'ai presque supplié mon beau-père pour qu'il me laisse l'emporter. Je voulais éviter à tout prix que cette moto d'exception soit envoyée à la casse.” Car exceptionnelle, elle l'était à plus d'un titre. C'était une édition limitée de la XL-LM, reconnaissable à ses doubles optiques de phares. C'était aussi le premier modèle équipé d'un démarreur électronique. Tijl : “Je n'ai encore jamais rencontré ce modèle ici. Je me demande même s'il en existe encore. J'en ai trouvé quelques exemplaires en Italie, en Pologne et en Amérique, via Facebook, mais aucun plus près de chez nous.”

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EN PARFAIT ÉTAT

Aujourd'hui, il ne subsiste aucune trace de l'incendie ou de l'état de rouille dans lequel elle était. Nous sommes impressionnés par sa restauration. Mais pour en arriver là, il a fallu beaucoup de temps et d'argent. “J'ai dû dépenser autour de 3000 euros, ce qui n'a pas toujours été du goût de ma femme. Heureusement, mon beau-père me l'a cédée gratuitement. Mais trouver les pièces détachées pour sa restauration s'est révélé beaucoup plus compliqué que prévu. Quasi toutes les pièces détachées avaient disparu ou étaient en très mauvais état. Impossible d'énumérer tout ce que j'ai dû remplacer.” Tijl explique que l'échappement fut relativement facile à trouver. En revanche, il a dû faire venir les panneaux latéraux de Grèce, les phares de Pologne, les clignoteurs d'Amérique. Il a même dû demander à un serrurier de lui fabriquer une nouvelle clé sur mesure pour le bouchon du réservoir. Après des jours et des semaines de recherches et une fois toutes les pièces rassemblées, il a confié la restauration à son ami Andy. “Il a complètement démonté la moto avant de la restaurer. Il me soumettait sans cesse une liste des éléments dont il avait besoin et je passais mon temps à les chercher sur internet.” Une recherche qui lui aura finalement pris plus d'un an et demi…

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ENFOURCHER SA MOTO ET ROULER…

Tijl n'attend plus qu'une seule chose : pouvoir enfin enfourcher sa chère Honda. Malheureusement, une lourde opération du dos va retarder ce moment tant attendu. “La moto était enfin prête… et c'était à mon tour de passer sur le billard. J'étais dégoûté. C'était il y a deux ans. Heureusement, aujourd'hui, je ne ressens quasi plus aucune gêne et je m'apprête à reprendre la moto.” Tijl n'a pas l'intention de traiter sa Honda comme une pièce de musée. Cette moto a ses racines dans le désert et comme Tijl habite la campagne, il privilégie les sorties hors-piste. “A mes yeux, Honda est une marque fiable et quasi indestructible. Ma moto en est capable… et il n'y a rien de plus amusant que la conduite tout-terrain. Quand je me rends au travail, je prends à travers champs. Car en fin de compte, c'est bien à ça que sert une telle moto, non ?” Certes… mais aussi à créer des souvenirs. A force de raconter ses premières expériences à moto et avec Honda, Tijl a transmis sa passion à son fils, qu'il emmène parfois à califourchon derrière lui à travers champs. “Pour moi comme pour lui, sa première expérience à moto restera gravée à jamais dans nos mémoires.”