ME & MY HONDA

Henryk Szygula

CBX1000 Super Sport


Cette CBX de 1981 est désormais un ancêtre , mais ce n’est pas le cas de son propriétaire. Âgé de 29 ans, et habitant Amsterdam, Henryk Szygula est l’un des possesseurs de CBX les plus jeunes des Pays-Bas.

Henryk a été assez précoce en ce qui concerne l’amour de la moto. Et comme souvent, sa passion possède une origine familiale: “Mes parents sont originaires de Pologne et sont arrivés aux Pays-Bas dans les années 1980. L’un de mes oncles a aussi travaillé ici un moment, et j’ai construit une relation particulière avec lui. S’il est ensuite retourné en Pologne, nous sommes restés en contact. Quand j’avais une dizaine d’années, j’ai demandé à cet oncle une moto de cross. Je voulais une Romet Pony. C’était une moto difficile à trouver et il a longtemps cherché. Finalement, il en a déniché une. Quasiment à l‘état d’épave, mais bon… Chaque fois qu’il me demandait quelle couleur je voulais, je lui disais une autre couleur. J’étais petit, et je ne parvenais pas à me décider (sourire). Et donc, mon oncle a peint cette moto avec toutes les couleurs de l’arc en ciel.”

Géniale honda

Aujourd’hui, Henryk est adulte et travaille comme ingénieur dans une entreprise pharmaceutique. Mais les souvenirs sont encore frais. “Je pense que c’est cela qui m’a fait aimer la customisation.” Et cette petite moto? “Je l’ai encore et je ne m’en déferai jamais.” La Romet Pony a désormais de la compagnie. Avec le bagage technique de Henryk, son amour du Japon et de son industrie automobile, il était normal qu’il devienne le propriétaire d’une Honda. “Si j’aime les Honda, c’est parce qu’elles sont radicales et géniales. La première moto dotée d’un 6-cylindres de 250 cm3 en est un bel exemple. Qui aurait l’idée de concevoir un 6-cylindres de 250 cm3? Ou la NR750? Qui penserait à associer deux bielles à un seul piston? Régulièrement, Honda présente quelque chose de nouveau, d’audacieux, et c’est tellement génial et bien pensé que cela génère automatiquement du respect envers la marque.”

Henryk devait donc un jour posséder une Honda. Et ce fut cette CBX1000 Super Sport. “Le potentiel de cette moto m’a séduit. Le moteur était performant et émettait une superbe sonorité.” Mais ce ne fut pourtant pas le coup de foudre, comme le confirme Henryk: “Je trouve que les modèles 1978 et 1979 sont très beaux, mais ce n’était pas vraiment le cas de cette Super Sport. Quand je l’ai essayée, j’étais assez effrayé: des pneus étroits, un châssis qui se tord et des freins qui ne sont pas non plus très impressionnants. Et puis je me suis demandé: ‘Si Honda devait ressortir une CBX, comment feraient-ils?’”

Customisation neo café

C’est ainsi que débute une vaste opération de customisation. Henryk essaye au maximum de rester chez Honda et puise son inspiration dans le style Neo Café Racer des nouvelles CB. “Le but, c’était d’alléger la moto et de la rendre bien plus facile à conduire. J’ai utilisé une fourche de CB1000R. Elle est plus longue que celle d’une CBR. Je ne voulais pas que tout le poids repose sur l’avant. Le bloc est déjà lourd et les poignets auraient alors dû supporter une trop grande pression. Le bras oscillant par contre est bien celui d’une CBR1000RR. Pour le faire rentrer, il a fallu couper dans le cadre et l’élargir. L’arrière du châssis a aussi été coupé pour installer une selle plus courte. La selle d’origine de la CBX a été raccourcie et a reçu une nouvelle garniture. Le réservoir, le déflecteur et les carénages latéraux proviennent d’une CBX de 1978 et le phare est celui d’une CB650R. Toute l’électronique provient de chez Motogadget.”

Pièce de musée

Le précédent propriétaire de la CBX l’avait fait sortir d’un musée belge. Et après le travail de Henryk, cette moto pourrait parfaitement retrouver le chemin d’un musée. C’est un exemplaire unique… “Pas de musée pour ma CBX. Ce serait un péché que cette moto ne roule pas”, réplique Henryk. “Plus vous roulez avec cette moto, plus elle peut s’exprimer et plus elle en veut. C’est le genre de moto que vous conduisez jusqu’à ce que le moteur lâche. Alors, vous le démontez, un nouveau piston, une bielle, on remet la chaîne en place et c’est reparti jusqu’au prochain gros entretien.” Ce ne fut donc pas le coup de foudre, mais c’est bel et bien un amour qui dure…

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