ME & MY HONDA

Karine Ackx

CMX500 REBEL

“Ne ferais-tu pas mieux d’acheter un vélo électrique?”. Voilà la phrase qui fusa quand Karine Ackx annonça avoir l’intention, à 48 ans, d’obtenir son permis moto. Mais elle était déterminée et savait aussi déjà très bien quelle moto elle désirait…

Il fallait que ce soit, et ce fut, une Honda Rebel. Karine: “Cela m’a valu encore plus de froncements de sourcils. ‘Mais ces machins ont au moins vingt ans.’ J’en avais déjà trouvé une… âgée de 32 ans!”.

MISS SALLY

Ce n’est donc pas la Honda Rebel avec laquelle Karine, née en 1970 et habitant Blankenberge, pose ici. Quand elle entame ses cours de conduite moto en 2016, une nouvelle Rebel vient tout juste de sortir. Mais pour une motarde débutante, cela ne lui semble guère être une bonne idée. “Je me suis donc mise à la recherche d’une Rebel 450 de 1986. Et miracle: j’en ai trouvé une en excellent état. Je suis tombée directement sous le charme. Je n’avais pas encore mon permis! Durant tout l’hiver, je l’ai bichonnée et j’ai fait blinquer les chromes. Je l’ai appelée du nom de sa première propriétaire, originaire de l’Ohio: Miss Sally.”

VIRUS DE LA MOTO

Si nous comprenons naturellement très bien pourquoi on peut choisir une Honda, pour quelle raison une dame n’ayant jamais conduit une moto opte aussi résolument pour la marque ailée? Karine: “Ma passion pour Honda trouve certainement son origine dans le Dax acheté par mon grand-père quand il a pris sa pension dans les années 70 et avec lequel il a roulé durant plus de trente ans. À moins que ce soit à cause des Rebel et des Shadow qu’on voyait partout quand j’étais ado? Ou alors, c’était peut-être à cause des Honda SWT de mon mari, derrière qui je me suis assise durant des années. Le virus de la moto est dans mes gènes: mon père a aussi roulé à moto dans sa jeunesse, mon frère et mon demi-frère également. Mon grand-père, je ne l’ai jamais vu au volant d’une voiture. Ce fut toujours en moto.”

MONT VENTOUX

Quand Karine pouvait enfin passer son permis, c’est tout un monde qui s’ouvrait à elle: “J’avais souvent fait de la moto en passagère, mais conduire, c’est quand même autre chose. Soudainement, on découvre des lieux où l’on ne serait jamais venu sans cela, et on fait connaissance avec d’autres motards. Parfois à 50 kilomètres de la maison, et parfois à 250 kilomètres. L’an dernier, je suis pour la première fois partie en vacances à moto, jusque dans le sud de la France. Pas un kilomètre sur l’autoroute. Du romantisme à l’état pur! Le meilleur moment de ces vacances: après avoir hésité à mi-chemin, je suis montée jusqu’au sommet du Mont Ventoux… avec une Rebel de 36 ans. J’en ai la chair de poule!”.

UNE NOUVELLE REBEL

Cette chair de poule, Karin l’avait aussi en début d’année quand elle a fait ses adieux à Miss Sally. Lors des Honda Days, elle découvrait en effet la nouvelle Rebel et elle craquait. “C’est une excellente moto et elle m’a permis d’encore m’améliorer au guidon. Mais il y a quand même eu beaucoup de larmes quand Miss Sally est partie chez sa nouvelle propriétaire. J’aurais préféré ne pas la vendre, mais entretenir deux motos, deux assurances… Et allais-je avoir le temps de les conduire toutes les deux?”.

TOUCHE-À-TOUT

Aujourd’hui que nous avons face à nous une motarde expérimentée, nous demandons à Karine de comparer son ancienne Rebel 450 avec la nouvelle Rebel CMX500. La réponse fuse: “Toutes deux sont vraiment légères, 190 kg environ, et avec leur hauteur de selle de 69 cm, elles sont idéales pour ceux qui ont de petites jambes et qui aiment avoir les deux pieds bien au sol. Elles ne sont pas seulement idéales pour les débutants mais aussi simplement ceux qui aiment les motos plus légères. Pour le reste, elles sont totalement différentes: alors que la 450 est plutôt un chouette petit cruiser offrant une position décontractée, on est bien davantage redressé au guidon de la nouvelle CMX500. J’ai choisi la version gris mat, qui a un look très différent et viril avec son cadre, son bloc et son échappement noirs, ainsi que ses pneus larges. La principale différence, c’est sur la route: 36 ans après, la Rebel est toujours aussi compacte, mais bien plus dynamique. C’est vraiment une moto qui sait tout faire. J’ai commencé à conduire de manière bien plus sportive, en roulant beaucoup moins sur les freins grâce à un ABS qui fait très bien son boulot.”

SALUTATIONS DE FRANCE

Depuis son lieu de vacances, Karine poursuit joyeusement son récit: “Je suis tellement contente de ma nouvelle Rebel. C’est vraiment comme me l’a dit un Britannique voici quelques jours: ‘You're riding the new Rebel? I love it. Shifts great!’. Nous avons traversé les Vosges, et puis le Jura, en direction du sud de la France. La route des Crêtes le long des falaises et puis le Mont Ventoux. Un régal avec cette moto. De virages en épingles à cheveux, ma petite CMX mérite vraiment son nom de Rebel!”.