40 ANS DE HRC - PARTIE 2
LE DÉBUT DES CHOSES SÉRIEUSES
En septembre 1982, Honda donne naissance au HRC - le Honda Racing Corporation - qui succède au RSC afin de viser un retour au sommet en Championnat du monde des Grands Prix. Un défi commencé, en réalité, en 1959 avec une participation au TT de l'île de Man, où Honda entrera dans l'histoire en 1966 avec des victoires dans les cinq catégories (50 cc / 125 cc / 250 cc / 350 cc / 500 cc). Son objectif atteint, la marque s'est alors retirée de la compétition. Du moins pour un court moment, car la soif de gloire est loin d'être satisfaite...
RETOUR À LA COMPÉTITION
En effet, dès 1979, les Japonais effectuent leur retour dans la catégorie 500cc du circuit GP. Selon leurs propres dires, afin de peaufiner le développement de leurs moteurs de production et de leur technologie. Par exemple, dans une catégorie où les deux-temps étaient rois, Honda a fortement expérimenté sur le projet NR à quatre-temps. Le succès ne fut pas au rendez-vous, et Honda opte alors à nouveau pour les deux-temps avec la NS. Un coup dans le mille : en mars 1982, la nouvelle NS500 à deux-temps effectue ses débuts en GP avec une troisième place en Argentine. En mai, elle décroche la pole position en Espagne. Et deux mois plus tard, Honda remporte en Belgique sa première victoire depuis son retour en Grand Prix. Une première victoire en 500cc en 14 ans et neuf mois.
PARIS-DAKAR
En septembre de la même année - pendant le GP de Saint-Marin - RSC (Racing Service Center), l'équipe du projet NR et le bloc NR fusionnent sous une bannière commune : HRC. Le Honda Racing Corporation ne se limitait pas aux circuits mais s'engageait dans toutes les activités de course de Honda, allant des GP aux championnats du monde d'endurance, en passant par le motocross, le trial et même le Paris-Dakar. Lors de la quatrième édition de ce rallye, en 1982, le pilote français Cyril Neveu remporte la victoire au guidon d'une XR500R dont le moteur avait été préparé par le RSC. L'intérêt de Honda pour ce type de compétition en est décuplé et le HRC se voit autorisé à poursuivre le développement des moteurs de rallye. En 1986, la moto d'usine développée par le HRC pour le Paris-Dakar, la légendaire NXR750, fait ses débuts. Avec succès : la NXR remportera le Paris-Dakar de 1986 à 1989...
DES ÉTATS-UNIS AU JAPON
Et de l'autre côté de l'océan, on met également beaucoup d'ardeur au travail, de l'AMA superbike à Daytona, en passant par le motocross aux courses de dirt track. Pour ces compétitions, les équipes travaillent sur des motos de course Honda pré-HRC prenant pour base le bloc NR. Pensez, par exemple, à la moto d'usine NS750 Sidewinder pour le dirt track, qui sera remplacée plus tard par la RS750D du HRC. À la même époque, la course des 8 heures de Suzuka gagnait en popularité. Honda y a participé dès la première édition, en 1978, avec sa RCB1000 développée par le RSC. Mais en 1983, le HRC débarque avec sa toute nouvelle moto d'endurance RS850R. La moto d'usine RS750 lui succède ensuite, en 1984, lorsque la réglementation sur les cylindrées passe de 1.000 cc à 750 cc. Entre la première édition des 8 heures de Suzuka de 1978 et celle de 1990, Honda remportera pas moins de 7 des 13 courses (1979 / 1981 / 1982 / 1984 / 1985 / 1986 / 1989).