ME & MY HONDA
Arjen van Assem
CBR1100XX SUPER BLACKBIRD
Sauter tout de suite au guidon d'une Blackbird avec un permis moto fraichement décroché ? Tout le monde vous le déconseillerait. Mais Arjen van Assem a poursuivi son rêve d'enfant. "Parfois avec plus de chance que de sagesse. Mais je suis toujours en vie".


On peut sans souci qualifier Arjen van Assem, 41 ans, de connaisseur. Propriétaire d'une auto-école, il donne également des cours de conduite moto. Il possède donc à son actif les heures de selle nécessaires à la pratique d'un deux-roues motorisé. Surtout que bien avant d'avoir l'âge requis, il roulait régulièrement à moto. En effet, petit garçon, il s'asseyait à l'avant du réservoir, avec son père, pour de petits tours en rue. "À l'époque, il s'agissait déjà d'une Honda", explique Arjen. "Et quand j'étais jeune, j'avais un ami passionné de motos. Nous sommes allés ensemble au Dutch Motor Rai. C'était vers 91, car je me souviens que la première Fireblade venait d'arriver sur le marché".
Mais alors que des hordes entières de jeunes gens mourraient d'envie à la vue de la Fireblade, le jeune Arjen, lui, n'est tombé sous le charme de sa Honda de rêve qu'en 1996, lors du lancement de la Blackbird. "Je considérais la Fireblade comme une moto supersportive que beaucoup de gens pouvaient acheter. La Blackbird était plus inaccessible à mes yeux. Je pensais, à l'époque, qu'elle était beaucoup plus impressionnante et plus chère. Je crois que c'est surtout parce que l'on ne voyait pas autant de Blackbird que de Fireblade".
UNE BÊTE SUR CIRCUIT
Lorsque la Blackbird se voit introduite en Europe en 1997, Arjen, alors âgé de 15 ans, décide qu'un jour il passera son permis moto. Son objectif : rouler sur une CBR1100XX Blackbird. Cette résolution reste de l'ordre du rêve pendant un certain nombre d'années. Mais aucune autre marque que Honda ne pousse autant à accomplir ses rêves. Aussi, lorsque Arjen croise la route d'une Blackbird en 2014, ceux d'Arjen deviennent réalité. "Mon permis de conduire fraichement obtenu, tout le monde me déconseillait d'acheter immédiatement une telle machine, beaucoup trop puissante et beaucoup trop lourde pour un jeune motard. Mais comme j'y pensais depuis mes 15 ans, j'ai ignoré ces recommandations. J'ai été assez surpris, parfois j'ai eu davantage de chance que je n'ai fait preuve de sagesse, mais je suis toujours en vie. Je possède, entre temps, ma deuxième Blackbird et j'emmène aussi cette "bête" sur circuit. Même là, la plupart des gens me prennent pour un fou et me souhaitent bonne chance avec cette moto imposante et lourde. Mais vous savez, elle roule très bien et avance suffisamment de puissance pour tenir la dragée haute aux motos plus modernes. Je dois seulement freiner un peu plus tôt, car je ne peux pas rivaliser avec les nouveaux freins des autres machines".



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NETTOYAGE COMPLET
Cette deuxième CBR1100XX Blackbird d'Arjen est une version 97 à carburateur qui a pu bénéficier de toute l'attention de son propriétaire. Elle est en parfait état et Arjen met beaucoup d'amour à la conserver comme telle. "Il s'agit surtout de bien la polir avec de l'eau savonneuse et un chiffon doux. Mais aussi de l'entretenir avec de la cire professionnelle également utilisée en showroom. Les pièces du carénage sont démontées chaque année pour l'entretien. Et avant de régler la chaîne, je démonte la roue pour la nettoyer également. Tout comme la protection du pignon avant, pour qu'elle soit parfaitement propre. Au début, cela représentait peut-être beaucoup de travail. Mais après un certain temps, on sait exactement ce qu'il faut faire et on connaît par cœur l'ordre des opérations, ce qui facilite grandement les choses".
Le fait d'avoir vendu, en 2018, sa première Blackbird - également de 1997 - sous forme de kit montre bien à quel point Arjen est devenu habile. "Après tout, j'avais l'intention de la remettre complètement à neuf. La personne qui me l'a achetée l'a remontée en trois semaines et elle roule toujours aussi bien".
CONTINUER À ROULER
La puissance d'une Honda. Ces machines ne s'arrêtent jamais. Arjen non plus. "Cette moto se montre tellement confortable. Je possède trois autres motos beaucoup plus récentes, mais aucune n'est aussi stable et confortable que la Blackbird. Je suis obligé de descendre de selle pour faire le plein à la station-service, sinon je pourrais continuer à rouler pendant quelques centaines de kilomètres sans avoir mal aux fesses." Le compteur de la Blackbird affiche désormais 60.000 kilomètres, et ce n'est pas fini... Car Arjen ne se contente pas de conduire cette moto derrière ses élèves de moto-école, il avale aussi énormément d'asphalte à titre privé. Mais pas aussi souvent qu'il le souhaiterait sur circuit. "C'est un passe-temps très coûteux. Alors, quelques sorties par an suffisent. Mais c'est génial de faire travailler cette moto en virage et de remettre gaz à fond dès la sortie".
BLACKBIRD POUR TOUJOURS
Interrogé sur d'autres Honda à son goût, Arjen a - étonnamment - cité la Rebel 1100. "C'est évidemment un beau cruiser qui produit un son magnifique. J'aime aussi beaucoup la Fireblade et la SC59 HRC avec ses jantes blanches. Je rêve aussi de la CBR1200XX Anniversary Super Blackbird, qui n'a été fabriquée qu'à 25 exemplaires. Mais c'est à peu près tout. Je me sens bien sur ma CBR1100XX Super Blackbird, qui peut passer de 0 à 100 en 2,4 secondes grâce à ses 168 ch et son couple de 124 Nm. Et puis, pouvoir descendre de selle en étant reposé, c'est génial !"

