HONDA ICONIQUES

Honda MB50


De nombreuses personnes aujourd’hui dans la quarantaine ou la cinquantaine ont appris pour la première à gérer la commande d’embrayage et la poigné de gaz au guidon d'une Honda MB50. La MB et sa sœur MT, plus orientée tout-terrain, étaient les porte-drapeaux d’une nouvelle génération de Honda deux temps qui a inondé le marché à partir de 1979. Et qui le dominait également.

45 ou plus

La MB (Motor Bike) 50 a été dès le début un cyclomoteur populaire. Il partageait son châssis avec la MT (Motor Trail) 50 et disposait d'un bloc de 49 cm3 deux temps à cinq vitesses et refroidi par air. Ces cyclomoteurs ont été construits en Belgique, en Suède et en Espagne. Il existait des modèles MB 50 S pour le marché belge et néerlandais. En raison de la législation, ceux-ci étaient limités à une vitesse maximale de 45 km / h. Quiconque se souvient des années 80 se souvient peut-être que très peu de cyclomoteurs étaient restés limités à ce plafond de 45 km par heure. Après une intervention très simple, une MB 50 pouvait facilement atteindre 65 km à l'heure et quiconque voulait encore modifier légèrement le carburateur et l'échappement pouvait facilement atteindre les 80 km à l'heure. Bien évidemment, rien de tout cela n’était légal.

Offensive du deux temps

La gamme MB et MT était marquante dans le sens où elle signifiait que Honda abandonnait le principe des quatre temps pour ses cyclomoteurs. Avec la MB à deux temps, ils étaient en concurrence avec Zundapp, Kreidler et Yamaha. Une bataille compétitive que Honda a gagnée, car les cyclomoteurs à deux temps sont rapidement devenus très populaires. La MB 50 avait de sérieux atouts tels qu'un compte-tours et des roues Comstar à trois branches, mais aussi un prix compétitif. Les premiers modèles coûtaient 27 000 francs (675 euros) et disposaient d'une boîte à quatre vitesses, judicieusement remplacée dès la deuxième année par une boîte de vitesses à cinq rapports.

Sage et abordable

La MB 50 roulait bien, offrait un look attrayant et était globalement abordable. Le potentiel du bloc était grand et les pièces de rechange telles que les cylindres avec plus d'ailettes de refroidissement, différents carburateurs et même des cylindres de 70 et 80 cm3 sont devenus très courantes. Deux ans après le lancement, le MTX et le MBX arrivent également sur le marché. Toujours refroidi par air, mais avec un châssis et un réservoir différents et une boîte à six (!) vitesses. Les deux modèles ont continué à coexister et ont inspiré toute une génération qui a goûté au pilotage d’un cyclomoteur dans les années 1980.

La fin

Au début des années 1990, l'empire des MB et MBX était terminé. Assurer un cyclomoteur à changement de vitesse est devenu plus cher et la loi est devenue de plus en plus stricte. Ceux qui étaient âgés de 16 ans ou plus dans les années 1990 se souviendront surtout du Camino. Les cyclomoteurs automatiques sont à leur tour devenus très populaires. Mais ça, c’est une autre histoire.